Infections post-opératoires : seuls 28%iii des Français s’estiment bien informés, selon une enquête IPSOS pour Johnson & Johnson MedTech et la SF2H

Infections post-opératoires : seuls 28%iii des Français s’estiment bien informés, selon une enquête IPSOS pour Johnson & Johnson Medical Devices et la SF2H
Infections post-opératoires : seuls 28%iii des Français s’estiment bien informés, selon une enquête IPSOS pour Johnson & Johnson Medical Devices et la SF2H

Les infections liées au site opératoireifont partie des infections les plus courantes associées aux soins de santéii. Pour autant, un nouveau sondage IPSOSiii réalisé pour J&J Medical Devices, en partenariat avec la SF2H (Société Française d'Hygiène Hospitalière), dresse un bilan sans appel : seuls 28% des Français s’estiment bien informés sur ces dernières. Selon les recommandations de l’OMS, en moyenne 3% des interventions chirurgicales réalisées en France ont entrainé des infections associées aux soins. Le coût annuel des infections associées aux soins a été estimé en France à environ 58 millions d’eurosiv. Si les enjeux en matière de santé publique sont réels, les impacts économiques sont également très importants puisqu’une infection associée aux soins déclarée, multiplie par 3 la durée de séjour à l’hôpitaliv. Un bilan lourd en conséquences sachant que 40 à 60% des infections sur site opératoire peuvent être évitées selon les données USAv. Alors que Santé Publique France vient tout juste de publier son rapport concernant les données de surveillance liées aux infections associées aux soins (IAS)ii, on note que la part des infections liées au site opératoire est passée de 13,5% en 2012 à environ 16% en 2017. L’enjeu en matière de santé publique que représentent ces infections est donc plus que jamais d’actualité.

 

Un niveau de connaissance à approfondir, même chez les personnes ayant été opérées iii

Plus de 9 Français sur 10 connaissent de nom les infections post-opératoires et 82% les associent aux IAS. Néanmoins seulement 1/3 des Français interrogés ont une estimation juste de la fréquence des ISO en France (entre 0 et 5%), ce qui conduit les deux tiers restants à les surestimer. Ce résultat indique que si 28% des Français s’estiment bien informés, il y a encore besoin de faire de la pédagogie sur ce sujet y compris chez les personnes qui ont été opérées au cours de l’année, puisqu’à peine la moitié d’entre elles a le sentiment d’être bien informée. Dès lors, la question de l’information et de la prévention reste entière, puisque les causes potentielles qui favorisent les ISO sont très mal connues du grand public.

On note ainsi que 94% des personnes interrogées savent que les ISO peuvent être graves et représenter un risque mortel mais 18% des répondants estiment qu’elles touchent avant tout les personnes qui ont une mauvaise hygiène. A contrario, 68% des Français associent les ISO à l’hygiène des locaux, 59% à la stérilisation des instruments et 44% au respect des règles d’asepsie par le personnel médical. Dans les faits, le risque de survenue d’une ISO est complexe et dépend de multiples facteurs liés à l’acte chirurgical lui-même, le patient opéré et à l’environnement du bloc opératoire.

 

Taux d’infectioniii : un critère différenciant dans le choix de l’établissement de santé par les patients

Le taux d’infections de l’établissement est en deuxième position pour 48% des répondants parmi les critères les plus regardés dans le choix d’un établissement de santé (le premier étant la réputation de l’établissement). En outre, si 75% des personnes interrogées déclarent ne pas savoir qu’il existe une structure dédiée aux ISO dans la plupart des établissements de santé, les personnes qui ont été opérées au cours de l’année sont quant à elles mieux informées, puisque 41% déclarent en avoir connaissance.

Alain Michel Ceretti, Président de l’association de patients Le LIEN, indique : « C’est la première fois qu’une enquête grand public est faite sur les ISO de manière aussi approfondie et elle est riche d’enseignements. Il reste encore beaucoup à faire en matière de prévention et d’information auprès des patients pour qui le taux d’infection devient un critère important dans le choix d’un établissement de santé ».

Il est également intéressant de noter que 48% des Français considèrent que la prévention contre ces infections a progressé ces 5 dernières années et que des mesures efficaces de prévention existent pour 74% des répondants. Ce type de résultats atteste du besoin prégnant pour les patients de pouvoir échanger avec des professionnels sur ce sujet.

 

Le grand public a de fortes attentes en matière d’information, notamment de la part des professionnels de santéiii

En amont d’une intervention chirurgicale, le fait d’informer les patients qu’il existe des infections post-opératoires, est un élément essentiel dans le parcours de soin pour 66% des Français qui s’estiment mal informés et chez 73% des personnes opérées au cours des 12 derniers mois qui se considèrent également en besoin d’information. On note par ailleurs que les répondants sont majoritairement dans l’attente d’une information objective et institutionnelle : 46% aimeraient accéder à des informations sur le site de l’Assurance Maladie et 43% via les brochures mises à disposition au sein des établissements de santé.

Ce type d’information ne se substitue pas pour autant au discours porté par les professionnels de santé. L’acteur estimé le plus légitime et crédible pour informer les patients sur les risques des ISO est de loin le chirurgien pour 92% des Français interrogés, le médecin traitant pour 58%, l’anesthésiste pour 53% et enfin l’infirmière pour 50%. Ce constat reflète une fois encore le rôle crucial que tiennent les professionnels de santé dans la prise en charge complète du patient. A ce sujet, Pierre Parneix, Président de la SF2H, tient à rappeler que : « Le rôle de l’hygiéniste au sein des établissements de santé est également primordial. Il a pour mission d’œuvrer pour la sécurité et la qualité des soins, ainsi que pour la prévention et la lutte contre les infections associées au soin ».

 

À propos de Johnson & Johnson Medical Devices

Les différentes activités de Johnson & Johnson Medical Devices participent à l’amélioration de la chirurgie depuis plus d'un siècle. Au travers de nos diverses technologies chirurgicales, orthopédiques et solutions interventionnelles, nous aspirons à améliorer les soins délivrés aux patients dans le monde entier. Ensemble, nous travaillons à transformer l'avenir de la santé avec des produits et services différenciants.

i Une infection post-opératoire fait partie des infections dites du site opératoire (ISO). C’est une infection survenant dans les 30 jours suivant une intervention chirurgicale, ou dans l'année s'il y a eu pose d'une prothèse (implant définitif tel que : valve cardiaque, prothèse articulaire, ...). Les infections post-opératoires représentent environ 10% des Infections Associées aux Soins (IAS). Source : Ministère de la Santé, de la jeunesse et des sports DGS /DHOS, CTINILS Définition des infections associées aux soins - mai 2007
ii Enquête nationale de prévalence des infections nosocomiales et des traitements anti infectieux en établissements de santé, France, mai juin 2017 sante publique France / juin 2018
iii Enquête réalisée par l’institut Ipsos du 7 au 19 Mai 2018, auprès d’un échantillon national représentatif de 1 009 Français âgés de 18 ans et plus interrogés par internet, représentativité assurée par la méthode des quotas sur les variables de sexe, âge, région, catégorie d’agglomération et profession de l’individu (sur la base des données INSEE) et auprès d’un échantillon de 100 individus ayant été opérés au cours des 12 derniers mois. iv Global Guidelines for the Prevention of Surgical Site Infection – WHO - November 2016 v Odom-Forren J Preventing surgical site infections Nursing 2006; 36: 58-63